samedi 6 septembre 2014

La traversée de la Manche en relai 2014 - Part 2



La mer, qu'on voit danser...



Il est 23h50 : toutes les affaires sont chargées dans la voiture, il fait nuit noire et on se les pèle… Du camping on arrive à distinguer au loin les côtes françaises avec les lumières, mais c’est très très lointain, et moyennement rassurant quand Jacques nous dit « vous voyez les lumières en face ? ben c’est là qu’il faut aller ! ».



Lundi 1er septembre

Tout le monde embarque et on arrive au port de Folkestone avec 15 minutes d’avance… mais ce qu’on découvre est bien flippant : la marée est basse et tous les bateaux dans le port reposent sur la vase !!! Pas une goutte d’eau et on est censé embarquer dans pas longtemps… je ne vois pas comment c'est possible à moins qu'une vague géante de tsunami arrive... Nan mais c’est quoi ce binz ?!?! C’est un joke ou bien ? 


Jacques n’a pas l’air du tout rassuré car les deux fois où il avait fait la traversée (une fois en solo et une fois comme accompagnateur de Philippe Croizon) la marée était haute à l’heure à laquelle il était arrivé au port ! En plus il n’y a pas un chat, aucun autre nageur à l’horizon et aucun signe de notre pilote. Aïe, aïe, aïe ! Mais on est bien cinq à avoir bien entendu minuit trente, ce qui correspond bien aux heures que le pilote m’avait envoyées par mail la semaine d’avant. Du coup, pour passer le temps Jacques nous trace sur le sol les différentes courbes de parcours qu’on pourrait faire en fonction des courants, en principe le plus souvent en forme de S, avec les passages au niveau des rails montant et descendant. 


0h30 : c’est bon notre pilote arrive ! En fait je pense qu’il nous avait dit cette heure-là pour se laisser beaucoup de marge au cas où on serait en retard. On fait la connaissance de notre Observer qui aura la tâche de valider notre traversée et de ternir un « journal de bord » qui servira de PV. 


L’eau est montée à une vitesse impressionnante, tous les bateaux flottent à présent ! On embarque sur une petite barque en bois pour rejoindre le Rowena FE75 (ceux qui me connaissent bien auront compris qu'étant une fan inconditionnelle de Harry Potter, un nom pareil ne pouvait que porter chance à l'équipe!) et on prend le départ un peu avant 1h30 pour rejoindre Shakespeare Beach en 20 minutes, une plage entre Folkestone et Dover, d’où se font les départs des nageurs. 


Cinq minutes avant d’arriver, Peter Junior dit à Jacques, le 1er d’entre nous à partir, de commencer à se préparer et il s'enduit donc de graisse.


Arrivés sur place Jacques se jette à l’eau pour rejoindre la plage à la nage. Autour de nous il y a plusieurs autres bateaux qui sont là avec d’autres nageurs, c’est sympa comme ambiance. (PS: je ne sais pas pourquoi j'ai cet accent débile sur les vidéos!!! je vous jure que je ne parle pas comme ça en vrai LOL).


1h45 : les pieds sur la terre ferme, Jacques lève les 2 bras au ciel et le pilote donne le départ avec un coup de sifflet : c’est parti mon kiki !!! Si vous écoutez bien la vidéo on entend l'observer: "one forty-five! one-four-five are mens away! oki doki" LOL. On le voit avancer grâce aux 2 sticks fluorescents qu’il porte sur son bonnet et son maillot, et de temps en temps grâce à l’éclairage du bateau. Ça tangue pas mal et certains d’entre nous commencent à avoir le mal de mer… notamment Sergio et les journalistes. Je me demande comment on va arriver à tenir toute la journée comme ça, avec en bonus les fortes odeurs de gasoil… De mon côté je me mets dans ma bulle avec la musique à fond, mais mon tour arrive très rapidement vu que je suis la 2ème à partir. Ouh comme c’est difficile de quitter ses vêtements pour se retrouver en maillot ; l’air est à 12°C et l’eau à 16°C. Je mets un petit peu de graisse juste au niveau du cou pour éviter les frottements du maillot de bain mais c’est tout, pour 1h de nage pas besoin d’en mettre plus, mais en fait j’ai surtout la flemme de l’enlever après et de dégueulasser mes habits avec.


2h45 : Peter Junior dit à Jacques de s’arrêter, je me jette à l’eau… P*** c’est froid !!! Et il fait tout noir, comme c’est trop flippant !!! Je regarde le ciel étoilé (ça me fait penser au film Twilight) et pendant une seconde je me dis que c’est quand même magnifique et que c’est pas souvent qu’on a « la chance » de vivre ce genre de moments. 


Je fais du sur place le temps que Jacques remonte sur le bateau par l’échelle à l’arrière et je peux enfin commencer. Je suis sur la gauche du bateau donc je respire en 2 temps pour le voir à chaque fois et avoir un point de repère; mais surtout si je respire sur ma gauche je ne vois que le noir absolu et ça fout trop les boules… ne pas penser au requin, ne pas penser au requin… Ahhhh mais c’est quoi cette ombre ! Au bout de quelques minutes la sensation de froid disparaît, c’est seulement un peu frais mais tout à fait supportable. Je ne sais pas pourquoi mais la chanson Bella, version Kendji, me revient en boucle dans la tête en alternance (Bella... ouhouhou Bella...) avec la musique des dents de la mer, et ceci pendant toute l’heure. Le plus souvent je nage à côté du bateau et ce n’est pas si simple car même si la mer est assez plate, les remouds qu’il créé font comme une piscine à vagues. 


J’observe ce qu’il se passe à bord, je vois FX entrain de me regarder nager, Sergio immobile comme une momie sur sa chaise et Nils souvent à l’arrière, probablement entrain de nourrir les poissons. Je me choppe rapidement un point en fosse iliaque gauche, probablement à force de respirer sur ma droite, mais c'est bizarre car normalement je n'ai des points que quand je suis en combi et c'est plutôt à l'aine... bref, j'espère que ça va passer.


Parfois le pilote me laisse avancer une dizaine de mètres seule dans le noir avant de revenir à hauteur, il a fait ça 4 ou 5 fois et le fait d’être complètement dans le noir sans projecteur c’est trop flippant ! Hugues m’annonce que j’en suis à la moitié, puis je le vois peu après commencer à se préparer en mettant de la graisse, de zeu mais il commence tôt! Encore un quart d’heure… mais c’est interminable ! 

3h45 : finalement on me dit de m’arrêter, Hugues prend le 3ème relai et je remonte l’échelle. Yes, j’ai terminé mon heure dans le noir, youhou ! Les prochaines fois il fera jour donc ce sera un peu moins stressant. Il fait un froid de canard, je me sèche et me change vite pour mettre cinq couches d’habits mais j’ai encore froid. Je suis crevée, ça fait plus de 20h qu’on est debout sans dormir et en plus le mal de mer semble venir malgré les médicaments pris en prévention. Jacques est allongé par terre et je décide de faire comme lui et me coucher sur les chaises avec la musique de Twilight dans les oreilles pour essayer de dormir. C’est payant car je suis bercée par les vagues et le mal de mer disparaît, par contre je n’arriverai pas à dormir car c’est super inconfortable mais au moins me reposer un peu.


4h45 : dans mon état de larve semi-comateux j’entends déjà la voix d’Hugues sur le bateau… comme elle est passée vite son heure de nage, j'ai l'impression que je viens à peine de me poser !!! ça veut donc dire que c’est Sergio dans l’eau mais je suis trop fatiguée pour aller l’encourager, désolé, mais FX s'en chargera.


5h45 : j’émerge un peu avec la tête dans les choux pour voir FX se mettre à l’eau et Sergio remonter. Je me rappelle juste qu’il fait un grand sourire et qu’il se retourne pour vomir dans l’eau deux secondes après.


Je retourne me coucher et je loupe malheureusement le lever du soleil et… des dauphins qui étaient à une vingtaine de mètres du bateau !!! C’est Jacques qui les a repéré en premier, il a dit « j’ai vu un aileron » (sans préciser si c’était un de requin…) puis après ils ont vu que c’était des dauphins ! FX aura tout eu pendant son heure: le lever du soleil, la photo avec un cargo en arrière plan et les dauphins qui seront restés une vingtaine de minutes près de nous. 


Le pilote nous dit que c'est la 2ème fois de sa vie qu'il voit des dauphins lors d'une traversée et Jaques lui répond "oui, j'étais aussi là la 1ère fois, c'était avec Philippe Croizon qui nageait"... Quelle drôle de coïncidence!!!




6h45 : Quand j’ouvre à nouveau les yeux je vois Jacques prêt à plonger : comme ça passe vite et dans 1h c’est de nouveau mon tour ! Et je n’ai vraiment, mais alors vraiment pas envie de retourner dans l’eau ! 

Jacques
J’ai les mains glacées et pas beaucoup de force ; Jacques nous avait bien prévenus que ce n’était pas la 1ère heure la plus difficile (même si elle était dans le noir) mais bien les suivantes ! Je change la musique de Twilight pour Bella histoire de me mettre en condition, mange un sandwich au Nutella et me prépare psychologiquement. On reçoit aussi quelques sms d’encouragement de Sylvain qui nous suit depuis son ordi, haha en fait c’est un peu comme le live tracking ironman.


7h45 : je saute dans l’eau, punaise mais elle est encore plus froide qu’avant ou je rêve ??? Je pense que j'ai du dire ça à voix haute (et sûrement un autre mot à la place de "punaise") parce que Jacques a eu peur, en m'entendant crier, que je ne tiendrai pas pendant une heure lol. Je tourne les bras, il y a un peu plus de vagues qu’avant mais ça va, au moins il fait jour même si le soleil se cachera derrière les nuages la majorité de mon heure, donc au final je n’ai même pas pu avoir la sensation de chaleur des rayons, mais ça va, comme la première fois l’eau devient bonne au bout de quelques minutes. Dans l’eau je ne vois pas grand chose à part mes mains, et aussi des petites particules de plancton en suspension mais heureusement pas de méduses. Bella, ouhouhou Bella… requin… non, Bella, ouhouhou Bella… requin… Voilà les deux choses qui me trottent dans la tête tout le long ! Je me fais aussi souvent peur toute seule à force d'apercevoir des ombres imaginaires du coin de l'oeil. D’un côté le temps paraît interminable et de l’autre Hugues m’annonce déjà la demie, puis cinquante minutes.

Hugues

8h45 : il plonge dans l’eau, yes enfin ! Je ressors avec joie pour me couvrir, mais avec les vagues et l’humidité toutes nos affaires commencent à devenir moites. Mes chaussettes sont trempes, beurk, mais je les remets quand même et je retourne me coucher sur les chaises.
Jacques sous la couverture rouge et moi sur les chaises

Sergio et les deux journalistes n’ont vraiment pas l’air en forme eux non plus… FX est tranquille, toujours accroché à la rambarde entrain d'observer celui qui nage. En fait le seul, mis à part l'équipage, à ne pas être dérangé par la houle c'est Hugues, il se balade un peu partout sur le pont et on voit bien qu'il est habitué à naviguer.

Sandrine sur la chaise et Nils sur le sol

9h45-10h45-11h45 : je comate, toujours avec la musique de Twilight, en sentant le bateau tanguer de plus en plus ; à quelques reprises je suis à deux doigts de me renverser avec mes chaises ! 

Sergio

Je garde les yeux fermés le plus longtemps possible et quand je les rouvre je vois Jacques assis à la rembarde prêt à plonger. 





La mer est très agitée et certaines vagues font plus d’un mètre, le vent souffle et est à Force 5… J’espère que le pilote ne va pas stopper la traversée maintenant, ce serait trop dommage ! On peut apercevoir quelques bateaux avec d'autres nageurs un peu devant nous, ils termineront quelques heures avant, mais on est quand même entrain d'en rattraper un. Probablement qu'il y a parmi eux les trois espagnols en relai qu'on a rencontré au port cette nuit, et aussi l'australien du camping qui le fait en solo. De toute manière ce n'est pas une course contre les autres mais contre soi-même et le but c'est que tout le monde, solos et relais, réussissent!!!





On voit bien maintenant les côtes françaises, mais elles sont encore loin et j’ai l’impression que chacun de nous devra encore passer au moins une fois.

FX
12h45 : Jacques commence son 3ème tour, FX a l’air exténué en sortant de l’eau. Je remange un sandwich au Nutella (oui je sais, pour la diététique, on repassera !) et bois un peu de coca. Avec le mal de mer, certains n’auront quasi rien avalé de toute la traversée ! 

Emmanuelle
WC on board
Le bateau tangue à mort, on doit s’accrocher pour ne pas valser à chaque vague. On se croirait sur des montagnes russes, mais le fun en moins lol.


Petit coup de spray de froid sur mes tibias et mon épaule droite qui commencent sérieusement à me faire mal... Mode Twilight OFF, mode Bella ON…


Notre Observer & Peter Reed Junior

13h45 : en fait pendant cette heure on se sera super bien rapproché des côtes et je crois que maintenant c’est le moment où il faut nager vite pour ne pas se faire « prendre par le mauvais courant » ce qui nous rallongerait la nage de quelques heures. Je pars donc (trop) vite avec des battements de jambes, chose que je ne fais en principe jamais, mais au bout d’une demie heure je suis lessivée. Heureusement que je n'ai pas froid, l'eau doit être à environ 17°C donc très bonne. Bella... ouhouhou Bella... Tout va bien, ou presque.

Le Cap Blanc Nez au fond
Les vagues sont mortelles, elles viennent par la droite mais malgré la protection du bateau pour les casser, à chaque respiration on se les prend en pleine tronche. Si on respire à gauche on perd notre repère et il m’est arrivé de me retrouver à 50cm du bateau alors que deux respirations avant j’étais à 3 mètres ! 














Les conditions étaient horribles, en plus je n’arrêtais pas de me prendre le petit canoë de sauvetage qui ballotait dans tous les sens (et surtout dans le mien) à l’arrière du bateau. Et le pire c’est que je voyais les côtes, mais elles ne se rapprochaient pas !!! L’impression de faire du sur place. Mes épaules étaient HS, je n’arrivais presque plus à sortir mes bras de l’eau tellement ils étaient lourds. Bref, j’étais juste vidée et j’attendais seulement qu’Hugues rentre dans l’eau, mais ça m’a semblé interminable.


14h45 : finalement je sors, et mine de rien on a quand même avancé. Peut-être que ce sera Hugues qui atteindra les côtes, mais pas sûr car il est en brasse. La distance la plus courte entre les côtes anglaises et françaises est de 33km (Dover - Cap Gris Nez), mais les courants rallongent fortement la distance de nage, même si en vérité on ne nage pas "effectivement" toute cette distance car ce sont des courants latéraux (au niveau des rails montant et descendant) et donc on est "transporté" latéralement. Et surtout, on ne peut pas prédire notre lieu d'arrivée! ça peut être au cap Gris Nez dans le meilleur des scénarios, ou alors à Wissant et même au Cap Blanc Nez (dans ce dernier cas, ça signifierait qu'on aura passé beaucoup de temps dans l'eau...).



Il arrive souvent que la distance atteigne plus de 50km avec une vitesse moyenne de nage à plus de 6km/h ce qui n'est pas possible (en tout cas pour la majorité des nageurs), tandis que sur certains tronçons on peut faire du sur place pendant des heures sans avancer d'un iota si on se choppe un courant défavorable au mauvais moment. Personnellement, avant de commencer, j'avais tablé sur un temps de nage d'environ 16h, c'est-à-dire au minimum 3 passages chacun et peut être un 4ème pour ceux du début... mais à priori, on terminera donc bien avant, en espérant que les courants ne nous feront pas faire du sur place maintenant... d'autant plus que ça tangue vraiment!!!


Le pilote vise le cap Gris Nez à l’ouest pour espérer un atterrissage vers Wissant avec les courants. On voit bien la plage droit devant nous même si on tire vers l’ouest; et à l’est on distingue le cap Blanc Nez. 

Le phare du Cap Gris Nez
Le Cap Blanc Nez au fond
Le ciel se couvre complètement, le bateau continue de tanguer à mort. Tout le pont du côté droit est à chaque fois submergé par les vagues et on a donc rassemblé toutes nos affaires sur le petit socle en hauteur au milieu. Je ne peux même plus me coucher tellement ça bouge, mais de toute façon on est sur le point de terminer et l’excitation est là !


15h45 : finalement il reste encore environ un kilomètre et c’est Sergio qui s’élance pour terminer la traversée : on terminera donc sur une plage un peu à l’ouest de Wissant. "ça sent les croissants!" comme nous écrit Sylvain!


Emmanuelle et Peter Junior l’accompagnent avec le zodiac mais nous on doit rester sur le bateau ; on ne peut pas l’accompagner sur la fin car les conditions sont trop mauvaises et le pilote préfère rentrer tout de suite car il faut compter 3h pour retraverser la Manche dans l’autre sens ! Dès que Sergio sera arrivé sur la plage, il devra monter sur le zodiac pour revenir au bateau. 


Sergio nage vraiment à fond pour ces derniers mètres et on le voit arriver, se mettre debout et lever les 2 bras au ciel pour arrêter le chrono : ça y est, on a terminé en 13h12 !!!! 




Sur la plage il est attendu de pied ferme par Eric Leroy, le représentant de CSC pour la région Nord, qui était en contact téléphonique depuis bien 1h avec Hugues pour savoir exactement à quel endroit on atterrirait. 


Il a fait le déplacement exprès pour nous et a prévu une petite pancarte d'accueil, c'est super sympa!!! C'est vraiment dommage que le reste de l'équipe n'ait pu terminer avec lui mais bon, l'essentiel c'est qu'on ai réussi la traversée!




Une fois tout le monde revenu à bord, on rentre plein gaz sur Folkestone mais c’est juste 3h de torture car on se fait éclabousser de partout, on est trempe et on crève de froid. Le ciel est complètement bouché, tout le monde a la gerbe et personne ne parle… On préfèrerait 10'000 fois plus être dans l’eau que là !!! 



Il est 18h30 quand on arrive enfin à bon port, on débarque nos affaires et on prend une dernière photo souvenir avec la Peter Reed Team, un grand merci à eux pour leur aide et leur gentillesse pendant toute la traversée ! Merci aussi à tous les cafés et thés chauds proposés, même si personne n’était en état de les boire LOL.


Arrivés à Varne Ridge on voit le drapeau français hissé au sommet du mât à l’entrée (ils n’avaient malheureusement pas de drapeau suisse) ainsi qu’une banderole « Congratulations on swimming the Channel » sur notre mobile home : c’est une tradition des propriétaires qui sont tenus au courant des réussites des nageurs du camping et c’est leur façon de nous accueillir et nous féliciter.

Mis à part ça je n’ai qu’une envie : prendre une bonne douche bien chaude car je suis poisseuse de la tête aux pieds… mais c’est sans compter sur le côté roots camping : résultat, un petit filet d’eau tiède qui passe par moment au chaud bouillant puis au froid glacial… Bref, le réconfort ne sera pas pour ce soir ! En plus ça n'arrête pas de tanguer de partout: dans la cabine de douche, et même dans le minuscule couloir du mobile home qui nous donnerait presque l'impression d'être sur un paquebot dans la croisière s'amuse!


On se réunit tous ensuite autour de la table pour débriefer, tout en mangeant les sandwichs encore intacts prévus pour le bateau. Tout le monde est heureux, on parle chacun de notre vécu et ressenti et c’était assez drôle de voir la course sous différents aspects. Bien entendu le requin n’a pas manqué à l’appel ainsi que les dauphins qui, je trouve, ressemblaient fortement à des requins sur certaines photos LOL. On ne tarde finalement pas à aller se coucher car tout le monde est exténué... mais HAPPY!




8 commentaires:

  1. Alors là, chapeau. Défi génial et humide. Super bravo.

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  2. Bravo pour ce défi.

    JJ

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  3. Enoooorme bravo ! Et super ton récit avec les videos

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    1. merci Woody! la prochaine fois je ferai avec l'accent belge ;-)

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  4. Chapeau !!!
    Encore une fois, j'ai du mal à voir le plaisir dans ton récit mais j'imagine que la satisfaction et les souvenirs seront vraiment durables même si je comprends ta petite frustration de ne pas avoir pu toucher le sol de l'autre côté.

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    1. le plaisir est avant tout dans l'aventure humaine et non dans la performance sportive (le faire en solo: ça oui, c'est une perf sportive) et surtout pour les rencontres et le partage avec les autres, c'était super :-)

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  5. Quel truc de fou, chapeau à vous tous, c'est énorme ce que vous avez fait, et surtout dans ces conditions (tiens bizarre, il me semble que j'ai eu le mal de mer en te lisant ^.^)
    Me réjouis de lire la suite :)

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    1. moi aussi j'ai le mal de mer surtout quand je regarde la vidéo du bateau qui tangue lol
      en tout cas c'était une très belle aventure :-)

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