Ecrit le mardi 8 janvier 2013
Bon, vu qu’à la base c’est quand même un blog censé parler de sport et non le mur des lamentations, revenons un peu à nos moutons : c’est l’heure de faire les comptes…
Bilan saison 2012
Natation : 301km en 111 séances (moyenne de 2.7km/séance). De ce côté je suis plutôt satisfaite car j’avais vraiment atteint le fond du trou en juillet 2011 où je ne pouvais plus aligner 50m de crawl à cause des douleurs à l’épaule droite. La reprise a été vraiment très progressive : je me souviens encore de mes premières séances qui devaient à peine faire 600m (et encore, moitié nagé – moitié battements de jambes), c’était vraiment la honte de sortir du bac au bout de 10 minutes ! Mais bon, j’ai été patiente et malgré quelques rechutes de l’épaule, j’arrive maintenant à des volumes de séances « corrects »… C’est vrai que je garde encore quelques restes de mon passé de nageuse (si on peut dire ça lol) et que psychologiquement, pour moi, une séance correcte en terme de volume c’est minimum 3km et qu’en dessous ben ce n’est pas une « vraie » séance… je sais, c’est stupide… faut que je me soigne. L’entraînement de nat c’est vraiment là où je peut me relaxer, je nage juste pour le plaisir sans faire de programme, de séries, d’éducatifs etc. Je sais, et je me répète, que je ne progresserai pas ainsi mais ce n’est pas (plus) mon but.
J’ai adoré nager cet été à la piscine découverte d’Yverdon, surtout les matins à 9h en sortant de garde où j’avais la piscine quasi entière rien que pour moi, un régal ! En hiver c’est un peu moins bien, pas mal de monde dans la petite piscine du Livron surtout que c’est une 25m et qu’il n’y a qu’une seule ligne de tirée pour les nageurs ; mais je n’ai pas à me plaindre car à Meyrin c’est bien mieux qu’aux Vernets ou à Varembé où c’est déjà full dès 7h30 du matin, et en plus les gardiens et maîtres nageurs sont tous très sympas… Par contre les horaires sont assez restreints mais bon on fait avec. Vivement dans quelques mois que le Bois-Carré ouvre !!!
Vélo : 2047km en 41 séances (moyenne de 50km/sortie) + 30 séances de HT/vélo d’appart. Grosse traversée du désert en juillet-août à cause de la périostite, ainsi qu’en novembre à cause des ondes de choc. Le pire des trois sports en terme d’échec… Je vois mon doc du sport après-demain, et il est plus que probable que la prochaine étape soit des infiltrations de corticoïdes sur les tibias.
Marche : 348km en 58 séances (moyenne de 6km/séance). Après une tentative avortée de reprise de marche-càp en février, j’ai décidé qu’à défaut de pouvoir courir, j’allais me mettre à la marche (je n’ose pas dire marche rapide, car malheureusement et indépendamment de ma volonté je n’arrive pas à être rapide). Je me suis établi un programme de marche inspiré de trucs piochés à droite et à gauche sur le net et depuis octobre j’essaie de le respecter et d’être la plus régulière possible. C’est basé sur 4 séances par semaine (je dis séances, car comme ça, ça me donne l’illusion de faire du sport), 3 courtes et 1 un peu plus longue, et j’augmente la distance très progressivement au fur et à mesure. Ma première sortie faisait 3km et à l’époque ça me semblait déjà bien long ! Car le temps passe très très lentement en marchant ! Après 3 mois je n’ai pas réussi à augmenter ma vitesse de marche (environ 5.8 à 6km/h) mais par contre j’ai allongé mes sorties à 8-9km et les toutes dernières dans les 11km… C’est vraiment risible car je mets quasi 2h pour faire cette distance alors qu’en càp il ne me fallait pas beaucoup plus qu’1h ! Mais bon, le gros point positif c’est que je n’ai quasi pas eu d’alerte de douleurs au niveau de la cheville droite !!! Depuis un petit moment j’ai l’impression que c’est presque guéri, car quasi plus de tension ni de tiraillement, je n’ose pas crier victoire car c’est trop beau pour y croire ! Est-ce qu’enfin les séances avec mon dernier physio commenceraient à porter leurs fruits ? Sinon quelques douleurs à la périostite gauche mais vraiment gérable même sur les longues sorties donc c’est plus que réjouissant et prometteur… serait-ce enfin le bout du tunnel ?
Objectifs 2013
Côté entraînement je vais tâcher de maintenir au minimum 1 entraînement de nat par semaine, mais 2 serait le top. Essayer de retrouver ma vitesse de base pour environ 3.4km en 1h, et progressivement monter jusqu’à 4km pour 1h15 pour ne pas avoir des séances qui prennent trop de temps. Et dès que les températures le permettront, faire des sorties en lac avec quelques potes de mon club style Stéphane, car je suis définitivement une vraie quiche dès que je suis en combi… je déteste ça.
Pour le vélo, j’espère que les infiltrations de corticos feront effet… J’aimerais pouvoir de nouveau rouler sans avoir à appréhender le moindre coup de pédale, sans faire une fixation sur mon tibia, sans me demander tout le temps si ça va faire mal sur cet appui-ci ou celui-là. Comme il était bon le temps où j’appuyais à fond sur les pédales pour les pancartes ou tout en force pour monter un col (je sais, c’est pô bien) sans me soucier de rien ! ça me paraît tellement improbable à l’heure actuelle ! Mais j’espère que ça va le faire comme pour la cheville, revenir à la normale tout lentement… jusqu’à ce qu’un jour je me fasse la réflexion « tiens, marrant, je n’ai même pas pensé une seule fois à mon tibia durant toute la sortie ! », ce serait trop beau. Bref, il faudra le temps qu’il faudra, c’est pour ça que pour cette année je vais rouler tout en souplesse, privilégier absolument les parcours plats afin de pouvoir rester sur le 34 avec au minimum une cadence de 90 rpm. Eviter les parcours vallonnés, bannir les cols, et faire des sorties plus courtes. Bref, un programme de petit Mickey dont j’ai un peu honte mais bon…
Pour la càp, ben ce ne sera pas pour cette année. Je pense consacrer une année entière à la marche, augmenter les distances et essayer d’améliorer la vitesse. C’est beaucoup moins traumatique que la càp et il faut du temps au temps, donc si tout se passe bien, peut-être espérer recommencer à courir en automne ou hiver prochain.
Donc en résumé sport pépère pour 2013. Sortir quand j’en ai envie, aucune obligation, essayer de ne pas avoir de remords si je ne vais pas rouler à 7h du matin alors qu’il pleut des cordes ou si je loupe une séance à la pistoche. Etre très attentive aux sensations, stopper à la moindre alerte, me reposer sans culpabiliser si je me sens fatiguée (ça va être le plus dur lol). Oublier les chronos, ne pas compter les heures ni le nombre de séances, ne pas me focaliser sur le kilométrage, oublier ce que veut dire VMA, seuil, fractionné, PMA… adieu veau, vache, cochon, couvée !
Et finalement… les courses ! Car oui, j’ose espérer faire au moins un ou deux triathlons cette année. En mettant au placard toutes mes références de 2010 pour repartir de zéro, comme un triathlète novice. Au vu de la limitation « physique » des entraînements je ne peux pas espérer grand chose en terme de performance… mes buts (ça me rappelle étrangement les objectifs de Dajo) seront :
1) de réussir à être au départ de la course, ce qui signifie d’avoir été régulière aux entraînements sans me chopper une nouvelle blessure et
2) tout simplement être finisher… Considérer la course comme une (très) longue journée de randonnée (déjà qu’en temps normal et à 100% de mes capacités, la longue journée avait durée dans les 13h !), à l’écoute des sensations et sans jamais me mettre dans le rouge ; simplement prendre mon temps (ouais bon, pas trop quand même, on va dire dans la limite des 17h !) et surtout le plus important PROFITER, prendre du plaisir, partager et faire de belles rencontres. Finisher en 17h, ce sera mon objectif.
Certains d’entre vous penseront sûrement que c’est une belle connerie que de vouloir me lancer sur la distance cette année, que je suis débile et que je n’ai pas retenu la leçon avec toutes mes blessures passées… oui, ils sont sûrement dans le vrai et j’en suis bien consciente. Rien ne dit que je pourrais arriver au départ de la course, c’est pour ça que je ne voulais pas trop l’ébruiter… mais il y a des raisons personnelles qui font que malgré tout je veuille tenter ma chance. Il y a eu beaucoup trop d’exemples autour de moi ces derniers temps (qui n’ont absolument rien à voir, je sais) qui font que je ne veux pas passer ma vie à attendre jusqu’à ce qu’il soit trop tard… Certains penseront également qu’un ironman en 17h, ben c’est pas un vrai ironman, qu’on est un looser si on marche sur le marathon, que c’est pas vraiment du sport, que n’importe qui peut le faire… et ben je m’en fiche, et j’aimerai être n’importe qui ! Je sais par contre que certains autres comprendront mes choix, peut-être parce qu’ils ont vécu un peu la même chose que moi, ils se reconnaîtront facilement.
Ironturtle m’avait dit : « chaque jour, je survis… pendant un ironman je revis...
j’espère pouvoir enfin revivre en 2013…
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