Ecrit le jeudi 30 juin 2011
J’ai profité de ces quelques jours de repos forcé pour bien réfléchir à la situation, et petit à petit j’ai réussi à me faire à l’idée de ne pas pouvoir être finisher à Roth… C’était difficile à encaisser, d’ailleurs ça l’est toujours, je l’ai encore en travers de la gorge, mais maintenant j’envisage la course tout autrement.
C’est la décision la plus raisonnable, je veux mettre toutes les chances de mon côté pour soigner cette foutue cheville. Au final je ne sais toujours pas vraiment ce que j’ai… 4 médecins qui évoquent 4 diagnostics différents et tout autant de proposition de traitement ! La dernière trouvaille en date c’est une dysfonction sous-talienne qui expliquerait tous ces symptômes différents allant de la périostite à la tendinopathie d’Achille ; je n’ai jamais autant passé de temps chez mon physio : manipulations, ultrasons etc… mais maintenant c’est l’insertion du tendon aux muscles du mollet qui est plus que sensible jusqu’à parfois être douloureux comme un étau, et aussi au tendon péronier latéral que j’ai mal. Mon physio pense qu’il doit probablement y avoir des micro-lésions musculaires dus à une surcharge de travail, et pourtant je n’ai jamais fait de séances extrêmement intenses en càp, ni un kilométrage excessif… donc je ne comprends pas comment cela a pu arriver, à moins que tout simplement j’ai atteint la limite que mes jambes peuvent encaisser.
Le genou se remet petit à petit, l’épanchement est quasi résorbé et il ne reste que le tiraillement de la peau lors des mouvements de flexion, enfin c’est ce que j’essaie de me convaincre ! Donc à priori la reprise du vélo serait pour bientôt.
Le plus frustrant dans tout cela, c’est qu’au final ça se résume à ça : 7 mois d’entraînement pour rien… pas exactement pour rien, car le travail effectué n’est pas totalement perdu, mais quand même. Autant j’adore le sport, faire des sorties avec des potes pour le plaisir etc. autant je devais parfois me faire force par exemple pour les séances de piste en càp sous la pluie, ou bien pour partir à 7h du matin les week-ends pour me farcir des séances de travail en côte en vélo. Ces séances je les ai faites parce que j’avais un objectif de course en vue, je ne les aimais pas, je les redoutais même, mais je savais qu’elles étaient nécessaires à ma préparation. Maintenant en y repensant, je me dis que tout compte fait j’aurais tout aussi bien pu finir Roth en ne faisant que des entraînements pour le plaisir (comme l’année passée), bien sûr j’en aurais plus bavé pendant la course mais je me serais fait tout autant plaisir car le chrono m’importe peu ! Est-ce qu’une course doit nécessairement exiger un tel investissement de temps, physique et mental ? Peut-être que je tiens ces propos en étant encore sous la déception et la frustration… à voir. Il faudra du temps pour que je retrouve la motivation car pour le moment l’envie n’est plus là…
Pour Roth je vais donc faire la natation pour sûr, en essayant de mettre un peu plus de rythme que sur un IM « entier », le but sera d’essayer de bien nager. Ensuite pour le vélo, tout dépendra de comment se comportera le genou. Si j’arrive à recommencer à rouler d’ici-là, je le ferai alors comme une sortie longue sans forcer. Pour une fois je n’aurai pas peur d’une crevaison ou d’une défaillance mécanique, je partirai l’esprit tranquille ! Si je sens sur le moment que ça ne va pas alors je bâcherai. Et ensuite je me transformerai en supportrice et en fan inconditionnelle pour encourager les 14 gars de mon club sur la partie marathon ! J’espère vraiment que tout ira bien pour eux, un DNF pour le TriSalève c’est déjà plus qu’assez… En tout cas j’espère que ce voyage me changera les idées, et même si le moral n’y sera pas à 100% je goûterai de nouveau à cette ambiance extraordinaire des IM, surtout que Roth a la réputation d’être vraiment grandiose en terme d’organisation ; et le plus important, m’éclater en compagnie de supers potes !!!
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