Tour du lac avec le TriSalève

Ecrit le dimanche 24 avril 2011

… ou comment une sortie censée être tranquille se termine à 30km/h de moyenne !!!

Au programme de ce vendredi saint : une sortie club Trisalève pour faire le tour du lac Léman. Connaissant le niveau des gars du club qui seraient présents et ayant une petite idée de comment ces sorties peuvent facilement « partir en couille », j’avais pas mal hésité mais après avoir reçu l’assurance du président que tout le monde roulerait ensemble et finirait ensemble, je me suis finalement décidée à y prendre part.

Meyrin-Rolle : échauffement en solo  

J’avais tout de même élaboré une stratégie, à savoir partir suffisamment tôt de Meyrin pour avoir le temps de rouler tranquillement à mon rythme environ une petite heure avant que le reste du groupe, parti d’Annemasse, me rattrape. Départ donc à 7h du matin direction Collonges-Bellerive où j’atteris sur la route qui longe le lac ; c’est super car il fait bon, juste un peu frisquet, et il n’y a personne sur les routes. Je passe Versoix, puis Coppet, puis Nyon… toujours personne en vue, je commence à m’interroger et espère que le groupe n’est pas parti en sens inverse !  

Rolle-Lausanne : retrouvailles avec le groupe  

Soudain mon natel sonne : c’est Franck, ils sont juste quelques kilomètres derrière moi et ne devraient plus tarder à me rattraper. Je commence donc à guetter du orange et du noir, les couleurs du club. Quelques minutes plus tard j’entends un bruit de roue ; je vois du coin de l’œil un maillot jaune, zut ce n’est pas encore eux… pourtant au lieu de me dépasser il reste à ma hauteur et en regardant mieux je reconnais John, puis Yves, Franck, Roger et 5 autres gars du club. On discute un petit moment puis je me place dans les roues et tout de suite ça change d’allure : au lieu des 23-24km/h en solo, on passe direct à 30 (tranquille pour eux) un court moment histoire de voir que je suis toujours là, puis on augmente encore un peu plus la cadence jusqu’à Lausanne où l’on s’arrêtera pour une petite pause. L’idée de faire demi-tour et rentrer à Genève m’effleure mais un bref instant seulement car les sensations sont très bonnes et les jambes vont encore bien pour le moment.

  

Lausanne-Montreux : ça envoie du lourd  

Je me demande ce que les autres ont bien pu prendre pendant le ravito car ça repart fort tout de suite (enfin, quand je dis « fort » c’est tout relatif, car ils devaient probablement être facile) et ça va tracer jusqu’à Montreux. J’essaie de ne pas me faire larguer en restant bien dans les roues ; sur le plat ça tient encore pas trop mal, je note même des pointes à 40km/h sur certaines portions et sinon presque toujours au dessus de la barre des 30. Par contre à la moindre montée je me prends tout de suite dix mètres en quelques secondes… tous les autres accélèrent en danseuse tandis que je tombe la plaque et mouline au mieux, c’est frustrant de ne pas avoir les jambes !

Villeneuve-Chessel : relai… or not relai   

Sur cette partie campagnarde Franck propose à ceux qui veulent de prendre quelques relais, ok ça n’est pas pour moi car je commence à sentir un peu de fatigue, déjà plus de 3h qu’on roule. Pas grave, je les retrouverai au pont. Devant ça part comme des fusées ; on se retrouve vite à quatre à l’arrière et Olivier, le pote d’Yves, aura la gentillesse de ralentir pour que je puisse le suivre.

 Après une petite pause au pont, ça part de nouveau vite et je suis tout de suite dix, puis trente, puis cinquante mètres derrière même si Franck ralentit pour que j’essaie de combler le trou mais avec le vent de face et personne pour s’abriter ça devient usant et je gaspille une énergie folle à garder la cadence en moulinant un max. Olivier reste juste derrière moi, je n’aperçois même plus les autres tellement ils sont loin devant, et le temps semble interminable jusqu’à Saint-Gingolph où on rejoint finalement le groupe qui s’était arrêté s’acheter à boire.

     

Saint-Gingolph – Evian : toujours se méfier d’un Argon !  

Yves repart en premier et je me dépêche de le suivre histoire de prendre un peu d’avance sur les autres qui auront vite fait de me dépasser. Au moment où je me dis « cool j’arrive à le tenir » bam ! il se met en position aéro sur sa monture de course nommée Argon et on se prend direct 3km/h dans les dents, j’entends même Olivier pester juste derrière moi. Heureusement que l’on est ralenti peu après par une longue file de voitures à l’arrêt à cause de travaux sur la route… un petit moment de répit qui ne dure hélas pas longtemps avant de repartir à bonne allure (toujours au dessus des 30) jusqu’à Evian, où la circulation dense, les passages piétons et les feux rouges cassent complètement le rythme. 

Thonon-les-Bains : petit détour pour admirer les paysages  

Evian-Thonon dans la roue de John, je commence à accuser le coup des 5h heures de selles écoulées et je suis bien contente de le voir rouler à si faible allure pour lui afin que je puisse suivre… car pour lui, ce tour devait probablement être une sortie récup ! On passe par le port de Thonon puis on prend des petites routes passant par Anthy et Sechex pour finalement arriver à Sciez. Yves et Olivier finissent là le tour, ils n’ont plus que quelques mètres à faire pour rentrer chez eux alors qu’il me reste encore 40bornes… ah comme je les envie !  

   

Sciez-Genève : bientôt le bout…  

A la sortie de Sciez, John continue son chemin tout droit sur la nationale et nous ne sommes plus que 4 mousquetaires : Stéphane, Franck, Roger et moi. Roger propose de finir tranquillement le tour avec moi et on laisse donc filer les deux autres. La fatigue se fait de plus en plus sentir dans les jambes, n’importe quelle petite montée se fait à présent tout à gauche. C’est bientôt la douane d’Hermance, on mouline à petite allure, on bavarde, on admire les paysages (enfin plus ou moins car à ce stade nos cerveaux n’enregistraient plus grand-chose). Les petites routes traversant Anières, Corsier et Meinier sont sympas et calmes. Enfin la route de Jussy ; Roger oblique à gauche direction Ville-la-Grand et j’avale en solitaire les derniers km de ce tour.

Le tour du Léman… ça c’est fait !

Au final, 7h pour un peu plus de 180km sous une météo radieuse et en compagnie de gars sympas qui ont vraiment été supers à jouer le jeu et rouler à un rythme abordable pour moi… avec quand même près de 4h à 30 de moyenne ! J’ai adoré prendre des roues et me retrouver à plus de 40km/h, c’était vraiment grisant !!! Merci Franck pour avoir lancé l’idée du tour, merci John d’avoir roulé tout le long avec le frein à main, merci Yves pour m’avoir bien mis la pression la veille et pour n’avoir pas été trop souvent sur le prolongateur, merci Olivier pour le passage Villeneuve-Chessel, merci Roger pour avoir terminé le tour avec moi… et merci à tous pour m’avoir attendue ! A refaire c’est sûr… mais pas avant que j’aie amélioré mon niveau !!!