samedi 9 août 2014

Jeu de l'oie: case 58


Ecrit le samedi 21 juillet 2012



Jeu de l’oie : qui tombe à la case 58, où il y a la mort, recommence…


8 semaines, 1 IRM, 2 échographies, 1 densitométrie osseuse, 1 radio panoramique dentaire, 1 prise de sang, 6 séances de physio, 4 séances de méso et 2 séances d’ostéo plus tard : bilan de la situation… un vrai parcours du combattant !
Les 5 premières semaines furent les pires, avec des douleurs au tibia G croissantes malgré l’arrêt total de sport dès l’apparition des symptômes. Après avoir tenu deux semaines au boulot, je ne pouvais quasi plus charger sur la jambe après une série de garde ; j’avais l’impression que le tibia allait « exploser » tellement c’était douloureux. La seule chose qui pouvait atténuer la douleur c’était de glacer la zone, mais à peine 5min sans glaçage et ça lançait de nouveau, le simple fait d’effleurer la zone était atroce, et je ne parle même pas de marcher avec les chaussures type rangers du smur...

1ère étape : IRM du tibia pour exclure une fracture de fatigue (ça aurait été le comble, se faire une fracture de fatigue en vélo !) qui heureusement ne montre pas d’atteinte osseuse, ni rien d’autre d’ailleurs, « dans les limites de la norme ». L’imagerie, ne correspondant pas du tout à la clinique, a mis le doute à mon doc du sport qui n’était même plus sûr que ce soit vraiment une périostite, alors que j’en étais sûre à 100%. Donc direction l’échographie, qui là va bien confirmer la périostite, et même une bilatérale… super, deux pour le prix d’une, je n’en demandais pas tant. En tout cas c’était très « joli » à voir sur l’appareil d’écho (déformation professionnelle quand tu nous tiens) : une bande hypoéchogène au dessus du périoste avec une hypervascularisation, alors qu’en temps normal elle ne devrait pas être présente.


2ème étape : début du traitement. Les mesures d’usage (à savoir repos, glaçage, anti-inflammatoires en pommade et en comprimés, étirement des chaînes postérieures, massage des mollets à l’huile d’arnica) ayant été débutées dès l’apparition des symptômes, j’ai donc continué par des séances de physio avec des massages décontracturants des muscles autour du tibia complètement enflés, rouges et engorgés par l’inflammation. Visite également chez l’ostéo pour un « ponçage des tibias », un moment atroce lorsqu’il appuyait très fort sur les tibias de bas en haut pour recoller le périoste… je n’ai pas chialé, ni hurlé (apparemment il a eu plusieurs autres patients qui ont crié de douleur) mais ça faisait tellement mal sur le coup que j’en avais des sueurs froides. En plus de ça, il a également fait un rééquilibrage global et essayé d’assouplir les chevilles qui sont raides de chez raides. Finalement, direction un nouveau doc pour des séances de mésothérapie, qui consiste à infiltrer en sous-cutané des mini-doses d’anti-inflammatoire et d’anesthésique local en regard de la zone atteinte. Pas douloureux du tout, solution miracle pour certains et arnaque pour d’autres, cette méthode est sujette à controverse ; perso je pense que ça peut soulager les douleurs mais pas traiter la cause.


Et c’est là tout le problème : j’ai l’impression que les docs que j’ai vu ont proposé beaucoup de choses pour traiter les symptômes, mais aucun n’a essayé de chercher la cause… «Vous avez fait une périostite en faisant du vélo ? ah bon, c’est bizarre, car normalement c’est surtout en course à pied, et vous dites que vous n’avez plus couru depuis un an ? ah oui, vraiment  bizarre, je n’ai encore jamais vu ça… ». Super, comme si je ne le savais pas. J’ai donc essayé de chercher à tâtons de mon côté, mais bon il y a tellement de piste à explorer et je deviens vite hypochondriaque, donc pas évident.

3ème étape : à la recherche de la cause perdue. Commençons par la nutrition : après plusieurs avis et conseils reçus de la part de forumers d’OT, j’ai décidé de diminuer fortement ma consommation de coca light, vu que cette boisson pourrait causer une fragilité osseuse et est, de toute façon, très probablement néfaste pour la santé au vu de son acidité et de son taux d’aspartame. Des tentatives d’arrêt j’en ai essayé de nombreuses fois, mais se terminant toutes par un échec grandiose. Et oui, je suis malheureusement une addict au coca, comme un fumeur est addict à sa clope ou comme un alcoolique à sa boisson… c’est une vraie drogue, et entreprendre un sevrage total serait foncer droit dans le mur, je me connais suffisamment pour le savoir. Je suis quand même arrivée à bien réduire ma « dose » quotidienne à une cannette, un bon début même si ça n’a pas été facile ! Dans la même visée, j’ai pris pendant un mois le complément Basonorm pour réguler l’acidité sanguine, d’ailleurs merci Phiphitri pour tes conseils ! Pour finir, une alimentation basée sur la chrononutrition mais pas aussi stricte et réductrice. Tous ces changements ne peuvent, à défaut de tout résoudre, pas faire de mal, donc je ne perds rien à essayer.


Ensuite viennent les examens à visée diagnostique, ou en tout cas pour en exclure. Une densitométrie osseuse pour voir s’il y avait une fragilité osseuse voire même une ostéoporose sous-jacente, qui s’est révélée normale. Puis une radio panoramique dentaire pour chercher un éventuel foyer infectieux pouvant se répercuter en blessures à d’autres parties du corps, là aussi normale. Finalement une échographie de la cheville D (celle qui traîne une gêne chronique depuis un an) : l’os trigone est bien présent mais n’engendre aucun conflit avec les tendons fléchisseurs des orteils et ne serait donc pas la cause des douleurs ; l’opération pour enlever cet os n’est actuellement plus d’actualité. Pas de bursite pré-achilléenne, et un tendon d’Achille parfaitement normal, ainsi que son insertion sur le calcanéum. Par contre le radiologue a trouvé des signes évidents d’une réaction capsulaire de type rétractile au niveau de différentes articulations de la cheville (articulations péronéo-astragalienne, tibio-astragalienne et astragalo-calcanéenne) avec amincissement et resserrement des récessus articulaires, tout cela engendrant une perte de compliance élastique… en gros j’ai la cheville complètement raide (ça on le savait…) et ça se répercute sur les tendons et muscles avoisinants, style une ténosynovite réactionnelle des péroniers (ha ha, j’étais sûre que j’avais quelque chose à cet endroit, je le sentais bien, et non ce n’était pas une douleur imaginaire !!!).

Voilà, on tient enfin le coupable, du moins je l’espère… mais seulement le coupable du problème de la cheville D, pas celui de la périostite bilatérale car la cheville G est semble-t-il normale. Jeu de l’oie case 58, on retourne à la case départ et on recommence: à savoir la dysfonction sous-talienne (ou sous-astragalienne) évoquée comme premier diagnostic il y a de cela un an ! Je me prends à espérer qu’avec un traitement intensif par de l’ostéo et de la physio je puisse récupérer une certaine souplesse au niveau de cette cheville, de enfin sortir de ce cercle vicieux et de pouvoir à nouveau faire des triathlons! Espoir qui me paraît quand même plus utopique que possible pour le moment… Pour l’étiologie des périostites, je compte aller faire contrôler mes cales de chaussures et faire un positionnement chez mon vélociste dès que j’aurai pu reprendre correctement le vélo.

A ce jour j’ai pu recommencer la natation mais à dose de mickey, le vélo je n’ose pas au vu des douleurs toujours présentes aux tibias, et la càp je n’y pense même pas. Mais bon, la motivation n’est plus là vu que je sais que je dois faire une croix sur 2012, donc la tendance est malheureusement à la fainéantise et au glandage devant la télé ; heureusement qu’il y a le Tour de France et les séries d’Urgences et de Grey’s Anatomy hi hi. Par contre plein de belles courses que je ne désespère pas de pouvoir un jour courir en compagnie de potes dans les années à venir !


Petite pensée pour :
Pascal et Raphaël: j’espère que ça le fera pour Vichy !
Philippe L : de tout cœur avec toi dans cette galère, mais ça a l’air de nouveau de bien se présenter pour le Chtriman, yesss !
- David : cool que la reprise se passe bien jusqu'à présent, je suis persuadée que ça la fera pour Barcelone l'année prochaine!





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