vendredi 8 août 2014

Fous ta cagoule !!!



Ecrit le dimanche 30 janvier 2011



« Représente le hardcore des montagnes
En direct de la Savoie
- Savoie ou bien ?
- Non ça va pas
Mec c’est l’pôle nord, on s’gèle les grelots
Bordel y fait plus froid qu’dans ton frigo
Un pied dehors direct c’est la pharyngite
La morve au nez, les microbes qui s’agitent
Alors écoute avant qu’y s’ra trop tard
Avant que tu s’ras tout dur comme un surgelé Picard
On n’est pas v’nus pour jouer les papas-poules
Mais un conseil mon gars, fous ta cagoule »
                                                                                        Fatal Bazooka

 9h du matin un beau dimanche de janvier, par une température tropicale de -1°C (-4°C ressenti) et sous un ciel complètement bouché par le brouillard : aucune âme vivante dans les rues… à part deux ninjas tout de noir revêtus, du casque aux sur-chaussures en passant par la veste thermique et les gants, qui s’évertuent vainement à mouliner du cuissot comme des hamsters dans leur roue sans pour autant avancer vite! A défaut de la Savoie, un petit aller-retour Genève-Nyon avec Sandrine en longeant le bord du lac, pour ma part le verdict est sans appel: je suis congelée, je ne sens plus mes doigts ni mes orteils, j’ai mal aux fesses, et surtout les jambes ne sont pas au rendez-vous ni le cardio d’ailleurs, dur dur la reprise… 46km à 20 de moyenne avec l’impression d’être un BPCO entrain de faire un angor, assez pathétique mais au final, même si je n’ai pas arrêté de râler et de me plaindre tout le long, je suis quand même bien contente de la sortie.

Mais pourquoi se torturer ainsi à sortir par un temps pareil jusqu’à perdre des orteils au passage alors que l’on pourrait être tranquillement bien au chaud  à la maison? Je me le demande… peut-être parce qu’on est un peu maso, peut-être parce que le petit Jiminy Criquet qui sommeille en nous nous pousse à le faire, peut-être parce qu’il est bien connu qu’une ballade à l’air pur est bien plus agréable qu’une séance de home-trainer dans le salon quoique ce matin on était plus enclin à attraper une bronchite qu’autre chose… mais surtout parce qu’après on se sent super bien même si l’on rentre complètement explosé, qu’on est dans un état larvaire pour tout le reste de la journée et que la seule chose restante que l’on soit capable de faire est d’appuyer sur les boutons de la télécommande.

Comme beaucoup d’autres je suis devenue dépendante de cette dose d’endorphines que procure le sport ; les jours où je n’en fais pas je me sens « mal », et même si c’est après une journée éreintante au travail où je suis complètement HS ou bien un jour de repos programmé exprès pour la récupération, j’ai l’impression qu’il manque quelque chose, j’ai des remords jusqu’à me sentir coupable de n’avoir rien fait. Le repos fait partie de l’entraînement, on me l’a souvent répété, mais c’est quand même parfois difficile de s’y faire.

Le sport ça rend vraiment accro, surtout quand c’est l’occasion de passer un bon moment avec les potes … que du bonheur ! Quitte à se les cailler un peu… pas grave, « la prochaine fois j'mettrai ma cagoule ».

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