vendredi 8 août 2014

Premiers pas dans le triathlon


Ecrit le vendredi 31 décembre 2010 


Voilà, la couleur est annoncée: Rapperswil 70.3 le 6 juin 2010… et il reste 7 mois pour me préparer.

La natation est la seule discipline où j’ai des repères pour me situer; nous nageons dans une petite piscine de 25m à Carouge où le club a un créneau le mercredi soir et le samedi matin… c’est juste le luxe de pouvoir nager à 3-4 dans une ligne rien que pour nous ! On enchaîne des séances de 2-3km, l’ambiance est cool et je reprends goût à la nat même si parfois c’est quand même dur de se retrouver dans l’eau par un matin glacial d’hiver alors que je pourrais être tranquillement bien au chaud sous la couette…


Pour le reste, Nicolas m’a concocté un plan d’entraînement personnel comprenant 2 à 3 séances de càp par semaine, principalement composées ainsi : une séance d’1h en endurance pure, une séance « longue » que j’ai commencée au tout début à 1h que je rallongeais de 5min à chaque fois pour arriver au final à 2h, et une séance plus courte de vitesse. Au vu de mon expérience quasi-nulle dans ce domaine j’ai pensé à tord que pour courir vite en compétition il fallait courir vite à l’entraînement, et ai donc commis l’erreur de toujours vouloir à chaque fois améliorer ma vitesse, mon « km/h », ce qui fait qu’au final je ne faisais même plus attention à mes pulsations et courais presque toujours à fond, en négligeant l’échauffement, la récupération et malheureusement aussi les étirements… ce qui me vaudra des douleurs et raideurs récurrentes aux tendons d’Achille. Je cours principalement sur un parcours pédestre en grande partie dans les bois et la campagne à deux pas de chez moi, il y a très peu de monde et c’est génial de pouvoir se retrouver dans une petite bulle avec la musique à fond le ipod. La séance la plus mémorable est celle où, insomniaque à 3h du matin en plein décembre, je suis allée courir en boucle dans le garage pendant 45min car les routes à l’extérieur étaient verglacées ! ça m’a valu quelques chambrages par la suite…
En mars je participe à ma première course de 10km à Presinge, où je n’ai absolument pas su gérer mon effort en partant à bloc pour essayer de suivre la masse et en étant sur les rotules en moins de deux. Je m’inscris également au semi de Genève en mai, et ma tactique cette fois sera de coller aux basques du meneur de 1h50 tout le long ! 


En vélo ma préparation se résume essentiellement à quelques séances éparses de home trainer ou plutôt devrais-je dire de vélo d’appart, avec une superbe position anti-aérodynamique style mémé sur sa bicyclette. Arrive le mois de mars où je tente enfin une sortie à l’extérieur, d’abord avec mes baskets aux pieds et puis, après quelques essais des pédales automatiques peu rassurants dans mon salon (où je me suis prise une bonne viandée), j’ose les essayer sur route ; ça m’a quand même pris un certain temps avant d’être complètement à l’aise avec, je me souviens comment je déclipsais bien 50m avant chaque intersections pour « assurer au cas où» ! Les premières sorties font à peine 20km mais m’achèvent complètement avec les pulsations qui s’affolent et le souffle qui devient celui d’un asthmatique dès qu’il y a un semblant de montée, c’est très dur et je me demande vraiment comment je pourrais tenir 90km… Par ailleurs, l’apprentissage de gestes basiques pour le commun des mortels, comme de lâcher une main du guidon pour prendre son bidon, ne se fera qu’après plusieurs mois, quelle honte. Finalement, le déclic en vélo se fera avec la rencontre d’Aurélie sur le forum d’Onlinetri, une fille super sympa complètement accro de défis sportifs fous et qui a été entre autre finisher à l’ironman de Zürich en 2009, sans parler de sa dizaine de marathons et ses trails ! Bref, je commence donc à faire des sorties longues de plusieurs heures en la suivant. Plusieurs sorties et cols plus tard, je me sens quand même plus rassurée et les 90km de Rapperswil me font moins peur excepté le dénivelé de 700m qui n’est pas énorme en soi, mais à tenir compte quand même pour quelqu’un qui n’est pas du tout grimpeur…


Au final, je dirais que ma préparation s’est surtout faite « au feeling »… j’ai suivi les séances de natation du club, mais pour le vélo et la càp j’ai surtout roulé pour rouler et couru pour courir, sans les contraintes que j’aurais eu avec un plan minutieux et des séances très détaillées avec plein de séries et de chronos à faire… Je ne voulais pas avoir la pression mais seulement du plaisir à faire du sport et c’est ce que j’ai eu.

J’arrive à Rapperswil avec 115km en nat, 2100km en vélo et 810km en càp depuis octobre, je n’ai aucune idée de ce que cela représente et surtout si ce sera suffisant pour pouvoir terminer la course dans la limite des 7h30…

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