Ecrit le vendredi 31 décembre 2010
Voilà, la couleur est annoncée: Rapperswil 70.3 le 6 juin 2010… et il reste 7 mois pour me préparer.
La
natation est la seule discipline où j’ai des repères pour me situer; nous
nageons dans une petite piscine de 25m à Carouge où le club a un créneau le
mercredi soir et le samedi matin… c’est juste le luxe de pouvoir nager à 3-4
dans une ligne rien que pour nous ! On enchaîne des séances de 2-3km,
l’ambiance est cool et je reprends goût à la nat même si parfois c’est quand
même dur de se retrouver dans l’eau par un matin glacial d’hiver alors que je
pourrais être tranquillement bien au chaud sous la couette…
Pour
le reste, Nicolas m’a concocté un plan d’entraînement personnel comprenant 2 à
3 séances de càp par semaine, principalement composées ainsi : une séance
d’1h en endurance pure, une séance « longue » que j’ai commencée au
tout début à 1h que je rallongeais de 5min à chaque fois pour arriver au final
à 2h, et une séance plus courte de vitesse. Au vu de mon expérience quasi-nulle
dans ce domaine j’ai pensé à tord que pour courir vite en compétition il
fallait courir vite à l’entraînement, et ai donc commis l’erreur de toujours
vouloir à chaque fois améliorer ma vitesse, mon « km/h », ce qui fait
qu’au final je ne faisais même plus attention à mes pulsations et courais
presque toujours à fond, en négligeant l’échauffement, la récupération et
malheureusement aussi les étirements… ce qui me vaudra des douleurs et raideurs
récurrentes aux tendons d’Achille. Je cours principalement sur un parcours
pédestre en grande partie dans les bois et la campagne à deux pas de chez moi,
il y a très peu de monde et c’est génial de pouvoir se retrouver dans une
petite bulle avec la musique à fond le ipod. La séance la plus mémorable est celle
où, insomniaque à 3h du matin en plein décembre, je suis allée courir en boucle
dans le garage pendant 45min car les routes à l’extérieur étaient
verglacées ! ça m’a valu quelques chambrages par la suite…
En
mars je participe à ma première course de 10km à Presinge, où je n’ai absolument pas su
gérer mon effort en partant à bloc pour essayer de suivre la masse et en étant
sur les rotules en moins de deux. Je m’inscris également au semi de Genève en
mai, et ma tactique cette fois sera de coller aux basques du meneur de 1h50
tout le long !
En
vélo ma préparation se résume essentiellement à quelques séances éparses de
home trainer ou plutôt devrais-je dire de vélo d’appart, avec une superbe
position anti-aérodynamique style mémé sur sa bicyclette. Arrive le mois de
mars où je tente enfin une sortie à l’extérieur, d’abord avec mes baskets aux
pieds et puis, après quelques essais des pédales automatiques peu rassurants
dans mon salon (où je me suis prise une bonne viandée), j’ose les essayer sur
route ; ça m’a quand même pris un certain temps avant d’être complètement
à l’aise avec, je me souviens comment je déclipsais bien 50m avant chaque
intersections pour « assurer au cas où» ! Les premières sorties font
à peine 20km mais m’achèvent complètement avec les pulsations qui s’affolent et
le souffle qui devient celui d’un asthmatique dès qu’il y a un semblant de
montée, c’est très dur et je me demande vraiment comment je pourrais tenir
90km… Par ailleurs, l’apprentissage de gestes basiques pour le commun des
mortels, comme de lâcher une main du guidon pour prendre son bidon, ne se fera
qu’après plusieurs mois, quelle honte. Finalement, le déclic en vélo se fera
avec la rencontre d’Aurélie sur le forum d’Onlinetri, une fille super sympa
complètement accro de défis sportifs fous et qui a été entre autre finisher à
l’ironman de Zürich en 2009, sans parler de sa dizaine de marathons et ses
trails ! Bref, je commence donc à faire des sorties longues de plusieurs
heures en la suivant. Plusieurs sorties et cols plus tard, je me sens quand
même plus rassurée et les 90km de Rapperswil me font moins peur excepté le
dénivelé de 700m qui n’est pas énorme en soi, mais à tenir compte quand même
pour quelqu’un qui n’est pas du tout grimpeur…
Au
final, je dirais que ma préparation s’est surtout faite « au
feeling »… j’ai suivi les séances de natation du club, mais pour le vélo
et la càp j’ai surtout roulé pour rouler et couru pour courir, sans les
contraintes que j’aurais eu avec un plan minutieux et des séances très
détaillées avec plein de séries et de chronos à faire… Je ne voulais pas avoir
la pression mais seulement du plaisir à faire du sport et c’est ce que j’ai eu.
J’arrive
à Rapperswil avec 115km en nat, 2100km en vélo et 810km en càp depuis octobre,
je n’ai aucune idée de ce que cela représente et surtout si ce sera suffisant
pour pouvoir terminer la course dans la limite des 7h30…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire