vendredi 8 août 2014

Stage de triathlon Argelès-sur-Mer 2011



Ecrit le samedi 5 mars 2011


Le baptême de Michoubidou





Samedi 26 février

9h30, départ de Genève direction Argelès-sur-Mer à bord de la Scenic de Sandrine avec les deux vélos et au moins une tonne de bagages! Il fait beau mais froid, le trafic est fluide comparé au sens inverse où se forment déjà des kilomètres de bouchons avec tous les vacanciers venus skier dans les Alpes.


Petite escale vers Montélimar pour déjeuner ; par le plus pur des hasards il y avait un McDo (spéciale dédicace à JL, si tu me lis) dans le restoroute et il était de notre devoir de le tester… verdict : alors qu’on s’attendait à avoir un jouet Hello Kitty, on s’est retrouvé avec des figurines du Petit Poney… mais les cheeseburgers étaient bons.
On repart sur la route et arrive bientôt Perpignan puis Argelès où bien sûr on prend la mauvaise sortie pour atterrir devant un élevage canin ; petit demi-tour et je reconnais enfin la route de Sorède jusqu’au Mas Paret où nous accueille Yves Médina et sa femme Marie-Hélène. Il nous montre notre appartement et on envahit les lieux avec les victuailles emportées de Genève. 


A 18h petit pot de bienvenue pour rencontrer le reste du groupe ; on est huit pour cette semaine : Sandrine, Cécile du TriSalève, deux compatriotes de la Chaux-de-Fonds : Claude Eric et Yves, Christophe de La Baule, Eric de Paris et Bruno de Reims. Ils ont tous l’air d’être de très bons rouleurs, ça va envoyer du lourd, surtout quand le coach nous dévoile le programme qui nous attend : vélo tous les matins et càp/natation en alternance les soirs, sans oublier la séance quotidienne de stretching. Mais je n’oublie pas que c’est un stage foncier et donc qu’il ne faut absolument pas se cramer en roulant trop fort pour essayer de suivre le groupe.



Ensuite quartier libre jusqu’au lendemain matin 8h pour le petit-déj. L’anticipation étant un concept bien connu chez les anesthésistes, et que Sandrine et moi avions à l’insu de notre plein gré laissé en Suisse, on s’est retrouvé sans rien à se mettre sous la dent pour le dîner (oui bon, on ne peut pas vraiment compter les Kinder Schokobons et les balistos comme repas, quoique…) ; heureusement que Christophe nous a dépanné avec des spaghettis et une boîte de thon. Et après avoir fait la vaisselle avec une brosse à chaussure et du gel douche, on s’est dit qu’il serait quand même bien d’aller faire des courses lundi. Finalement dodo… car la semaine s’annonce chargée.



Dimanche 27 février


7h50, le réveil sonne… mais c’est trop tôt, je veux dormir !!! Heureusement le copieux ptit déj nous réanime. Préparation du vélo, gonflage des pneus, malto dans le bidon, barres et gels, sans oublier ma « sacoche mémé » très utile pour mettre le coupe-vent, l’iPhone, l’appareil photo, le kit d’intubation, le défibrillateur etc... Petit briefing avant le départ ; il pleuvine et fait un vent de malade, dès les premiers km je suis dans le rouge et le resterai malheureusement presque tout le long de la sortie, car les autres roulent tout de même vite même s’ils sont tranquilles et, avec ce vent, soit j’essayais de rester dans la roue pour me protéger soit je me faisais larguer et ensuite c’était tout autant la cata de devoir faire le travail toute seule. En plus ce n’était pas évident du tout de se réhabituer à rouler en groupe et à devoir coller à la roue de devant, je ne dis pas les crampes aux trapèzes et aux bras que je me suis chopée à avoir tout le temps les mains sur les cocottes et les freins !
On a fait une boucle d’environ 55km en passant par St-Cyprien, Villeneuve-de-la-Raho, Banyuls et Brouilla. Par contre vers la fin j’avais reconnu la route de St-Génis à St-André et dès que j’ai vu les gars mettre la plaque pour la « pancarte » j’ai essayé d’accrocher… vainqueur de la pancarte du jour : le coach. Bref avec une moyenne de 157bpm sur la sortie, en explosant au passage ma FCmax à 184 (précédente à 183 obtenue sur un test), je suis rentrée cramée même si on n’a roulé que 2h30.



Le temps de se doucher vite fait et un délicieux repas concocté par Marie-Hélène nous attendait. Ensuite, à moitié dans un coma post-prandial, on file à la sieste ou du moins se poser un peu avant la séance de stretching et le petit footing sur un sentier caillouteux à souhait ; à la fin du 1er tour je rentre au Mas tandis que les autres s’élancent sur un 2è tour. Vu mon vélo dur le matin, ça ne servait à rien que je me fatigue encore plus pendant la càp... je commence (ou en tout cas j’espère) enfin à comprendre la gestion de l’entraînement et les recommandations de Pierre. 
Cette fois on emprunte une boîte de tomate à Cécile pour nos spaghettis. Premier jour fait, plus que cinq.



Lundi 28 février


Météo plus clémente : il fait beau soleil mais le vent du nord-ouest souffle toujours aussi fort. Cette fois le coach fait un deuxième groupe avec Sandrine et moi et je roule enfin dans les bonnes zones d’endurance de base. On roule avec le vent de face jusqu’à Fourques, où l’on rejoint le reste du groupe pour faire la petite bosse du Llauro. Je monte avec Yves "papy les ptits oiseaux" qui me donne des conseils tout le long de l’ascension ; je suis tout à gauche mais ça monte régulier, je fixe mes yeux sur sa cassette arrière et reste hypnotisée comme ça un bon moment. Arrivée à l’entrée du village je fais demi-tour pour entamer la descente tandis que les autres continuent encore un bout.
Sur le chemin je retrouve le coach et Sandrine et on rentre à notre rythme ; le retour est quand même beaucoup plus facile avec le vent de dos ; sur la route de la pancarte le reste du groupe nous dépasse, j’accroche Bruno et sprinte un peu. Vainqueur du jour : Claude Eric.


Après le déjeuner et la pause sieste, on part au supermarché faire les courses. Bruno, chef cuistot à ses heures, a gentiment accepté de préparer le repas du soir : au menu Lasagnes aux épinards et aux champignons, une recette dégottée dans Femme actuelle… euh non, je voulais dire dans le magazine de Cyril Lignac !


Séance de stretching puis on part à la piscine de Canet pour une petite séance détente. Ce que je ne savais pas c’est que c’est une piscine découverte ! Mais ça va car on se les pèle juste le temps de rentrer dans le bassin et ensuite c’est super car l’eau est bien chauffée. Autant je n’aime pas les bassins de 50m autant j’ai adoré celui-là ; en plus on a nagé de nuit donc avec des lampes qui éclairaient la piscine, et en dehors des cinq de notre groupe il n’y avait pas trop de monde dans la ligne.
A notre retour on a pu déguster les fameuses lasagnes de Bruno : chapeau, c’était vraiment délicieux ! Il s’en est donné du mal pour éplucher un par un le kilogramme de petits champignons de Paris.




  

Mardi 1er mars



Au programme du jour : le col de Taillet, on reste en groupe jusqu’au bas et ensuite chacun monte à son rythme. Mais dès le départ ça va trop vite pour moi et je tiens avec peine le groupe et commence à sentir une petite douleur au mollet le long du tibia. Après trois-quarts d’heure je profite d’une pause pour demander à monter dans le camion du coach, et ainsi me reposer jusqu’en bas du col. Ma fierté, je « la laisse au vestiaire », la saison n’a même pas encore commencé, j’ai mon programme et les consignes de Pierre et donc je ne brûle pas les étapes.  Autant il y a un an j’aurai suivi le groupe à bloc, autant là j’ai vraiment aucun scrupule à demander à monter. Ce n’est pas 20 bornes de plus qui vont m’apporter grand-chose, par contre je peux me flinguer sur ces mêmes bornes…


Je débarque mon vélo en bas de la côte et je laisse partir tout le monde devant pour monter à mon rythme, en pédalant régulier calée à 150-155bpm tout le long sans être essoufflée, c’est la première fois que je fais un col en me basant sur le cardio. C’est vrai que j’étais tout à gauche et que le compteur vitesse n’affichait pas toujours deux chiffres, d’ailleurs j’allais tellement lentement que j’ai été la seule à avoir eu le temps d’apercevoir un lama (non, non, ce n’était pas une hallucination !). Les premiers du groupe reviennent me chercher peu après le panneau « Taillet 3.2km ». Après un ravito on bascule de l’autre côté pour entamer la descente en direction de Llauro ; je reste dans la roue d’Yves en essayant de suivre ses trajectoires mais ce n’est vraiment pas évident avec les rafales de vent qui manquent à chaque fois de me balancer dans le fossé. J’ai les mains en bas du guidon pour pouvoir mieux attraper les freins et c’est dans un mix de pédalage- freinage que s’effectuera la descente.



Arrivés à Fourques Cécile, Yves et Claude Eric s’arrêtent pour attendre le camion du coach et je reste dans le groupe de Christophe, Eric et Bruno. Je leur ai proposé de partir devant mais on m’a répondu que je n’allais pas retrouver le chemin jusqu’à Argelès, donc c’est avec un « mets la plaque Michoubidou !!! » qu’on a tracé dans les lignes droites avec le vent dans le dos, en ralentissant tout de même à l’entrée des villages mais pas assez pour respecter les panneaux de limitation de vitesse de 30km/h. On se fait quand même reprendre sur la dernière portion avant St-André, sauf Eric parti seul à l’avant qui remporte la pancarte du jour.

Après-midi relax avec seulement la séance de stretching. Avec la douleur à la jambe je préfère zapper la càp et passe le reste de l’après-midi à regarder Bruno se faire tondre la tête par Christophe, puis à essayer de me connecter au wifi et à télécharger les données Garmin mais l’ordi rame, rame, rame… Dîner dans le studio 1 avec au menu du riz à la sauce tomate et au thon puis direction dodo à 20h.  





Mercredi 2 mars



D’après les consignes de Pierre, aujourd’hui c’est récup vélo, footing et natation. Je zappe donc la sortie du matin sans regret car je commence à sentir la fatigue accumulée des trois derniers jours, d’autant plus qu’une ancienne douleur au niveau de ma périostite au tibia D semble se manifester… je ne sais pas si c’est à cause du premier jour de vélo où j’ai quand même pas mal forcé, de ma mauvaise technique de pédalage dont s’est rendu compte Claude Eric (apparemment je pédalais sur les pointes comme une danseuse et ça créait des forces de traction énorme sur les tibias), ou du footing sur le terrain accidenté… En tout cas ce n’est pas la joie, j’espère ne pas rechuter dans cette blessure et en avoir de nouveau pour plusieurs mois d’arrêt de càp, c’est pour ça que j’ai préféré ne pas faire non plus le footing et à la place ce sera une petite séance de PPG sous la surveillance de Zak le chat de gouttière de la maison.



Après le déjeuner, je tombe dans un coma profond avec le Compex en marche sur les mollets, encore plus fracassée que les jours où j’avais roulé le matin! J’émerge à temps pour la séance stretching. Puis direction la piscine de Canet pour une mini-séance de natation dans une eau bien plus froide que la dernière fois, surtout en nageant lentement en récup. Mais l’avantage c’est qu’il n’y avait quasi personne d’autre dans la ligne à part notre groupe, mais quand même Christophe à bloc pour nous chatouiller les pieds.

Pour changer, dîner de pâtes à la sauce tomate et pâtes nature pour Eric qui commence à saturer de la tomate.



Jeudi 3 mars



Aujourd’hui le ciel s’annonce gris et légèrement pluvieux, donc changement de programme à la dernière minute : au lieu de faire le col de Vivès on restera sur une petite boucle de 25km en montant jusqu’à Montesquieu et revenant par St-André. Dès la première montée je me fais larguer, pas grave je me refixe sur 150bpm et mouline presque tranquillement… enfin, faudrait quand même que je pense à chercher une cassette avec 27 ou 28 dents au lieu de mon 11x25 actuel, ça donnerait un peu de marge.

  
Je reconnais maintenant sans problème la route de St-André et, déjà de loin, je commence à observer les autres en vue de la pancarte. Juste devant moi le coach discute tactique avec Bruno, et dès qu’ils commencent à accélérer un peu je prends leur roue pour finir pas loin de ma FCmax. Le temps d’un rond-point pour retrouver le souffle et on s’élance sur une deuxième boucle du parcours, et cette fois je ne me laisserai pas surprendre par les côtes. Deuxième pancarte toujours sur le 34 en moulinant comme un hamster avec plein d’acide lactique dans les cuisses, l’éclate totale.

Après-midi un peu dans le coltar avec un mal de tête qui me fait préférer mon lit à la séance de càp, en plus je sens toujours le tibia. Puis dîner entre filles devant un film de Jacky Chan.



 Vendredi 4 mars



Météo du jour : pluie, pluie et pluie… donc pas de sortie vélo mais à la place une petite heure de théorie avec le coach pour reprendre les principes de base de l’entraînement, la planification d’une saison, la diététique (je retiendrai seulement cette phrase « mangez moins le soir si vous avez un ou deux bourrelets ») etc.
Enchaînement avec une heure de natation toujours à la piscine de Canet, où le culte du physique est tellement omniprésent avec toutes ces femmes top-less, bronzées, musclées, minces sans un pet de graisse qu'on en ressort bourées de complexes.
Programme de l'après-midi: ce sera séance de cinéma pour aller voir « True Grit » un western des frères Coen que j’ai bien aimé. 
On rentre à temps pour l’apéro de fin de stage préparé par Marie-Hélène et Bruno. Au final une journée récup pour terminer en beauté. Puis on passe en mode préparation des bagages avant la dernière nuit au Mas.




Samedi 5 mars

Beau soleil pour le jour du départ. On est tous réuni pour le ptit-déj puis les départs s’échelonnent avec Cécile et Claude Eric en premier, puis Eric. Bruno profite de cette météo pour un dernier tour à vélo. Au revoir au coach, mais de toute façon on revient très bientôt, et on reprend la route direction Genève, la tête pleine de très bons souvenirs de cette semaine en compagnie de supers potes !







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