samedi 9 août 2014

Spirale infernale



Ecrit le mardi 5 juin 2012



Je devrais peut-être penser à changer le titre du blog, car au final j’y parle plus de blessures et problèmes de santé que de triathlon ! A l’instar de Fabien Marsau alias Grand Corps Malade, on pourrait me surnommer « Petit corps malade »…

Et oui, ces derniers temps la tendance était plutôt vers une amélioration (bien que très lente) mais pas encore de guérison de la cheville D, avec un retour à des entraînements « presque normaux », ou du moins acceptables en terme de distance et durée, pour la natation et le vélo. Mon kilométrage à vélo de cette année reste cependant anecdotique, n’atteignant à peine la moitié de celui de 2011 à la même période. Pourtant j’arrivais à rouler sans trop de problème… enfin, jusqu’à il y a une semaine.

Lors de ma dernière sortie vélo (120km ma sortie la plus longue jusqu’à présent, mais qui était dans la continuité des sorties précédentes), j’ai commencé à sentir une petite douleur intermittente au niveau du tibia G, face interne juste au dessus de la malléole (exactement au même endroit de la fameuse périostite de 2010… qui était du côté D à l’époque). Douleurs seulement lors d’appuis plus prononcés sur la pédale, notamment dans les côtes, mais pas à chaque coup de pédale non plus, et qui disparaissait dès que je roulais souple en moulinant sans force. J’ai pu terminer la sortie, mais à peine le pied posé à terre j’ai ressenti une vive douleur à cet endroit, au point d’avoir du mal à lever le pied !

La psychose est apparue tout de suite… j’avais ce mauvais pressentiment, celui qu’on a quand on sait que ce ne sont pas des douleurs « normales » que l’on peut avoir après une sortie longue, mais que ce sont des douleurs « mauvaises » synonyme de blessure… Donc j’ai attaqué tout de suite des étirements légers, du glaçage à profusion, et des anti-inflammatoires et du repos bien évidemment. La douleur est restée, voire s’est intensifiée au point d’être présente à la marche et même au repos, donc je n’ai marché que le strict minimum cloitrée à la maison. Aucune amélioration 4 jours plus tard lors de la visite chez mon ostéo, qui a confirmé la périostite à G, avec plus ou moins une ténosynovite du jambier antérieur vu que la zone était complètement oedématiée (mais à postériori je ne pense pas car l’œdème s’est résorbé et la palpation du tendon est totalement indolore). Pas de geste direct sur la jambe G au vu de l’œdème, mais quelques manipulations au niveau des os de la cheville et du pied. Par contre il a  également remarqué un périoste « bosselé » ou « nodulé » à D, où en fait j’avais également un peu mal, mais c’était passé inaperçu comparé à la jambe opposée ! Là j’ai eu droit à la méthode du « peignage » du tibia, qui consiste à appuyer très fort sur le tibia de bas en haut pour recoller le périoste… un truc de barbare qui fait assez mal.

Les consignes pour la suite : étirements, glaçage, anti-inflammatoires, repos avec arrêt du vélo tant qu’il y a des douleurs, natation permise. Puis reprise progressive, donc quasi reprise à zéro du vélo… Là j’en suis à J+9 et aucune amélioration. Le plus frustrant c’est que de tout ce que j’avais pu lire sur les périostites, c’est qu’elles apparaissaient lors d’entraînements de course à pied (ou tout sport avec impacts des jambes sur le sol) et que les causes incriminées revenaient toujours à cette constellation d’erreurs : augmentation trop rapide du volume et/ou intensité des entraînements, chaussures trop usées ou inadaptées à la foulée, course sur sols durs, chaîne postérieure du mollet trop raide. Et toujours les mêmes traitements évoqués : repos avec arrêt de la càp, glaçage, anti-inflammatoires, massage décontracturant des loges musculaires, hydratation, bilan postural, changement de chaussures, bilan podologique avec semelles, reprise très progressive de la càp sur sols meubles etc… Par contre, le point qui cloche, c’est qu’il est partout recommandé de substituer les séances de càp par du vélo et de la natation (même à bonne intensité) pour maintenir la condition physique car ce sont 2 sports portés qui n’engendrent pas de chocs ni de vibrations sur le tibia.

OUI MAIS………… qu’est-ce qu’on fait quand la périostite apparaît JUSTEMENT en vélo ?!? Pour rappel, ça fait un an que je ne cours plus et donc toutes les causes citées juste avant ne peuvent pas être incriminées cette fois-ci ! Et pareil pour les traitements, bilan ostéo avec rééquilibrage postural c’est fait, bilan podo avec semelles c’est aussi fait et les chaussures sont en ordre.

La seule explication que je trouve jusqu’à maintenant c’est que j’ai peut-être inconsciemment trop appuyé sur la jambe G « valide » à chaque coup de pédale, pour essayer de décharger un maximum pour préserver la jambe D où tous les problèmes s’étaient accumulés depuis 1an. Et donc possiblement une traction trop forte des muscles du mollet sur le tibia ce qui a créé l’inflammation du périoste. Je ne vois que ça, parce qu’on ne peut pas dire qu’il y ait eu des chocs ou vibrations etc, ni une augmentation trop rapide de la charge d’entraînement… j’avais plutôt adopté justement l’attitude inverse à savoir une très (trop ?) lente progression pour éviter toute surcharge !

Tout ça pour dire que c’est extrêmement frustrant, et décourageant. J’ai l’impression que plus le temps avance, plus je me blesse lors d’efforts de moins en moins intense… bientôt je me chopperai des périostites en nageant… Bref, j’ai l’impression que je peux faire une croix sur les triathlons dont je nourrissais le secret espoir de pouvoir faire. Je me retrouve exactement au même point qu’il y a un an… Encore et toujours blessée, pas d’amélioration et la cause des problèmes reste peu claire… de quoi vraiment déprimer, vraiment je ne rigole pas…

Petit corps malade au fond du trou...



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