samedi 9 août 2014

Myogélose ou syndrome de loge chronique ?


Ecrit le mercredi 1er février 2012




En voulant faire un petit bilan de l’année écoulée, je pourrais reprendre mot pour mot la phrase qu’a écrit Irontri sur son blog: « Année 2011 de merde ! Désolé j'ai cherché un mot plus correct, mais c'était toujours celui-là qui revenait »… En y repensant, c’est vrai que 2011 aura été vraiment difficile pour plusieurs de mes amis : accidents, blessures, maladies, objectifs complètement ratés… Pour ma part: galère avec les blessures, DNS à Roth et à Cozumel, heureusement qu’il y a quand même eu St-Pölten pour éviter une saison complètement blanche.

Bref, donc année 2011 à oublier et espérer que 2012 sera la bonne ! Ces deux derniers mois ont été plutôt encourageants. Après les deux semaines de « coupure » au Mexique (façon de parler, car vu mon taux d’activité quasi néant des mois précédents, on ne pourrait pas vraiment appeler ça une coupure !) j’ai repris très progressivement les entraînements.


Pour la natation, avec ces douleurs aux épaules, j’ai dû recommencer de zéro… des toutes petites distances entrecoupées par des longueurs en battements pour laisser les bras se reposer entre chaque série « nagé », mais aussi pour rallonger un peu le kilométrage des séances, sans quoi elles n’auraient même pas duré 15min au départ ! La fois suivante j’essayais de rallonger un peu l’entraînement, mais encore une fois toujours très (trop ?) progressivement ; puis petit à petit à diminuer les distances en battements au profit de la nage complète. J’ai bien galéré car je ne trouvais plus aucun appui, je n’avais plus de force dans les bras et plus de souffle non plus. Et surtout j’appréhendais chaque séance, de peur que les douleurs deviennent plus fortes ou durent plus longtemps. En parallèle j’ai eu des séances avec le physio, qui m’a également montré des exercices de renforcement musculaires à faire avec des élastiques. Partie de 1km début décembre, je suis arrivée à ma première séance de 3km aujourd’hui ! Je sens que les appuis se font moins fuyants, mais c’est encore loin d’être bon ; je n’ose toujours pas forcer sur les bras car je ressens encore des douleurs (bien moindre certes) mais ça donne une sensation d’insécurité et j’ai peur que ça lâche. Donc je fais du « damage control »… mon objectif pour la suite serait de monter tranquillement jusqu’à des séances de 3.5km, deux hebdomadaires si possible; ensuite d’arriver à tout enchaîner en crawl et travailler la force pour pouvoir améliorer la vitesse de nage.



Côté vélo, ça se limite à des séances de HT, sans résistance donc c’est presque comme si je moulinais dans le vide sans forcer du tout. Je suis bien consciente que je ne vais en aucun cas progresser avec ça, mais c’est juste pour tourner les jambes et me réhabituer au mouvement. La première et unique sortie à l’extérieure, c’était il y a 2 semaines, en compagnie de deux gars d’un « groupe » nouvellement formé. A la base c’était parti d’Onelinetri, un triathlète qui cherchait des personnes avec qui rouler ; puis de fil en aiguille on s’est rendu compte qu’on était plusieurs du même coin à faire du tri, et on a créé un groupe FB « Triathlètes du Pays de Gex » pour planifier des sorties et entraînements en commun. Bref, j’ai donc roulé avec Denis et Julien… enfin, j’ai essayé de les suivre, mais pas de miracle après sept mois d’arrêt, je n’ai plus aucune condition physique. Même si la vitesse moyenne n’était pas tellement élevée, j’étais quasi tout le temps en surrégime pendant la sortie et j’ai même pulvérisé ma FC max… c’est dire pour une sortie de reprise ! Heureusement qu’on a écourté au vu du mauvais temps (ou alors c’est parce qu’ils ont eu pitié de moi). A refaire pour sûr car c’est sympa de rouler en groupe, mais pas avant que je ne me sois beaucoup améliorée… et surtout en attendant un temps plus clémente car avec les températures de -11°C de ces jours, on serait congelé comme des findus en même pas cinq minutes. Objectif pour la suite : reprendre rapidement les sorties en extérieur… enfin dès que la météo le permettra ! 



Pour la « càp », je continue mes sorties en marchant. J’arrive à tenir 1h sans problème et sans avoir de douleurs à la cheville, chose impossible il y a encore deux mois ! J’ai même essayé d’alterner marche et càp lente en faisant quelques tours du terrain de rugby en trottinant, pour le moment ça a tenu. Objectif pour la suite : continuer ces marches en augmentant petit à petit le nombre de tours de terrains et en essayant d’augmenter la vitesse de marche. Je reste pour l’instant sur le terrain de rugby vu que c’est de la pelouse donc moins traumatisant pour les articulations, le bitume étant désormais à éviter le plus possible.





Côté santé, j’ai revu mon doc du sport hier. Les douleurs au niveau de l’arrière pied et arrière cheville ont quasi disparu. Mais il y a deux choses qui persistent : la première c’est une sensation à type d’engourdissement/paresthésie à cet endroit mais qui n’apparaît que le soir avant de dormir, plus exactement quand je suis couchée sur le dos. Je me demande si ce n’est pas par pression directe de la cheville sur le lit, ou alors de la « compression » du mollet sur le lit. Car la deuxième chose que j’ai remarqué, c’est une sensation de tension profonde dans le mollet comme s’il y avait toujours quelque chose de contracté et qui fait que le mollet est raide et de ce fait la cheville également. Il y a aussi ces petites douleurs comme des micro « déchirures » dès que je pédale ou que je marche, ça ne fait pas pas vraiment mal mais ça donne une impression d’instabilité et d’insécurité permanente, comme si le mollet allait vraiment se déchirer d’un coup si je forçais un peu plus. En plus, lorsque je fais des massages profonds au niveau du soléaire il y a, à certains points, des décharges électriques qui se déclenchent et irradient dans l’arrière pied, exactement sur le trajet du nerf sural.

Au vu de ces symptômes, mon doc pense qu’au final la cause primaire à tous mes problèmes de cheville, tendon, périostite etc, est en fait le mollet ! Probablement qu’à un certain moment, il y a eu une lésion de surcharge et que maintenant il s’est créé une « myogélose » (muscle firmness en anglais), une contracture musculaire avec augmentation de la tension de base et raccourcissement des éléments contractiles. C’est long à guérir, je dois continuer les séances de physio et surtout insister sur les massages et les étirements du mollet pour détendre les fibres musculaires. Mais je peux continuer l’activité sportive en mode reprise. Dans le cas où l’évolution prendrait une mauvaise tournure, c’est à dire l’absence totale d’amélioration ou augmentation des douleurs, on pourrait s’interroger sur un syndrome de la loge profonde (qui pourrait expliquer ces douleurs « profondes » et ces décharges électrique avec une compression du nerf tibial et sural) et le cas échéant, faire un écho-doppler du mollet et une mesure de pressions des loges musculaires, examen assez invasif quand même !


A chaque diagnostic posé je pensais que c’était fini, qu’on avait enfin trouvé le coupable et qu’il ne restait plus qu’à soigner. Mais entre chaque bilan la situation évolue et j’ai l’impression qu’il  a toujours quelque chose de nouveau qui apparait… bref, rien n’est simple mais tant que ça tient, on continue comme ça. Des projets de courses, j’en ai tout un tas mais qui restent encore dans le domaine du conditionnel, mais je verrai bien un petit tri du côté du Havre fin juin pour commencer, en tout cas la demande de vacances est déjà posée hé hé, mais le chemin est encore très très long...




            

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